Si Jacques CHIRAC, cinquième Président de la Ve République, est objectivement considéré comme le fils aîné du grand philosophe politique et penseur corrézien Henri QUEILLE, le septième Président en la personne de François HOLLANDE en est tout aussi légitimement le fils puîné.
Tous deux sont de purs technocrates, issus de l’Ecole Nationale d’Administration et haut fonctionnaires, n’ayant poursuivi dans leur vie professionnelle d’autre obsession que celle de s’emparer du pouvoir pour le pouvoir : c’est dans un but uniquement électoraliste qu’ils choisirent la Corrèze comme terre d’élection pour s’y tailler un fief électoral, puis en diriger le Conseil Général : de 1970 à 1979 pour CHIRAC ; de 2008 à 2012 pour le second, dont les corréziens se souviennent encore, tant il ruina durablement et endetta ce petit département rural.
Mais au-delà de ce parcours obligé commun, c’est dans leur façon d’appréhender leur rôle politique qu’ils font cause commune : dès son élection en 1995, CHIRAC essaya bien de mettre en oeuvre son programme de réformes indispensables au pays, mais se heurta dès lors à l’opposition systématique de ses adversaires, l’hostilité et la violence de la sphère progressiste qui, comme d’habitude, descendit dans la rue et par la violence bloqua totalement l’activité du pays pris en otage par ces « syndicrates privilégiés » de la « nomenklatura », refusant par système toute évolution et adaptation des structures économiques et sociales de ce pays, que chacun savait pourtant indispensables et inéluctables.
Cette période de troubles importants entre 1995 et 1997 fut ponctuée par une dissolution de l’Assemblée Nationale et l’élection d’une majorité progressiste conduite par Lionel JOSPIN, Il bénéficia miraculeusement d’une embellie imprévue de l’économie internationale qui porta pendant trois années à 3% la progression du PIB.
Alors que le partenaire allemand consacrait cette manne à la réforme et à la modernisation de son économie pour l’adapter aux conditions nouvelles, le gouvernement socialiste français, comme à son habitude, choisit son intérêt électoraliste à courte vue pour « arroser » son électorat traditionnel en vue des présidentielles de 2002 : il le fit par l’entremise de la douloureuse « réforme des 35 heures », réduisant en France le temps de travail sans pour autant diminuer les salaires. Seul pays européen à s’engager sur cette voie dans une économie mondialisée, cette réforme condamnait ainsi durablement la compétitivité économique de notre production sur les marchés intérieurs et extérieurs. Elle détruisait par ailleurs le fragile équilibre de la fonction publique, notamment hospitalière, puisque les créations d’emplois promises pour équilibrer les pertes d’heures de travail, qui constituaient l’une des finalités de la réforme pensée par Dominique Strauss-Kahn, restèrent du domaine des virtualités.
Démagogie électoraliste frénétique et irresponsable qui n’atteint même pas les objectifs fixés, puisqu’elle propulsa triomphalement Jacques CHIRAC vers un second mandat, tout en éliminant le clan progressiste du second tour (la présence de la candidate maçonne, l’indépendantiste guyanaise Christine TAUBIRA, privant en effet les « progressistes » des quelques centièmes en pourcentage de voix qui leur auraient permis de se maintenir !).
Lionel JOSPIN en tira immédiatement les conclusions dans son inénarrable discours, tellement moqué par les humoristes, tant il s’avéra qu’il n’aurait d’autre souci que de revenir après l’avoir prononcé : « J’assume pleinement la responsabilité de cet échec et j’en tire les conclusions en me retirant de la vie politique ! ».
Désormais nanti d’une légitimité républicaine incontestable avec plus de 82% des voix au second tour, et épaulé par un Parlement totalement dévolu à sa cause pour cinq ans, Jacques CHIRAC, déjà affaibli par les prémices de la maladie qui allait l’emporter dix-sept années plus tard, fut atteint d’un incroyable syndrome d’inertie ; parce qu’il estimait désormais être le représentant de tous les français, de droite et de gauche, ne pouvant gouverner selon les vœux de deux factions aussi irréconciliables, il opta pour l’anesthésie politique. Jusqu’au terme de son mandat, il restera donc fidèle à l’aphorisme de son maître radical-socialiste Henri Queille : « Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout ».
Quelle occasion perdue pour le bien du pays ; pour satisfaire tout le monde, gauche et droite réunies, il resta immobile ! Son choix délibéré s’incarna dans le Premier Ministre qu’il désigna, Jean-Pierre Raffarin, personnalité éminente du marais poitevin et des sables mouvants centristes, dont les plus saillants succès sont la gestion calamiteuse de la grande sécheresse d’août 2003, qui causa plus de 15.000 décès dans le pays ; et le rejet en mai 2005 par référendum du projet de constitution européenne. Après, il était trop tard pour agir, car tous les camps étaient sur le pied de guerre avec la préparation des élections présidentielles 2007.
Constatons simplement qu’au terme de son mandat, Jacques CHIRAC était et restera jusqu’à sa disparition le Président de la Ve République le plus apprécié. D’ailleurs, une autre icône incontournable du « marais » centriste , en la personne de François Bayrou, lui rendra un vibrant hommage en louant « l’attachement de l’ancien chef de l’Etat à l’unité des français et aux valeurs républicaines. Au fond, il a toujours refusé les affrontements trop violents ; il attachait une grande importance à ne rien faire d’irréversible entre les français !«
Autrement dit, à ne rien faire ; excellent résumé d’un mandat de 12 ans !
L’histoire retiendra, outre une courageuse politique étrangère gaullienne, l’intérêt porté à la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées (notamment la recherche de l’ourse Cannelle lorsqu’elle fugua de sa montagne) ; sa passion pour les « arts premiers » pour lesquels un musée à son nom a été crée Quai Branly ; son admiration pour les combats de « sumo » au Japon,
Dans l’immobilisme, parce qu’il ne dérangeait aucun nanti et ne remettait en cause aucun avantage acquis, sa popularité fut immense et rayonnante ; il savait flatter avec professionnalisme la croupe des bovins, appréciait la « tête de veau » et la bière mexicaine « Corona » ! alors les français, malgré sa carrière technocratique, voyaient en lui un « homme normal », simple et sympathique, proche du peuple. Le meilleur radical-socialiste ayant occupé le poste présidentiel assurément ; mais bien maigre bilan pour l’intrépide guerrier qui, en 1991, à l’issue d’un banquet républicain à Orléans, pourfendait la politique d’immigration du gouvernement socialiste, et notamment le « regroupement familial », discours fameux que l’histoire a retenu sous le nom « le bruit et l’odeur » !
Vingt-neuf ans après qu’il l’ait prononcé, au terme de douze ans de mandat présidentiel, dont sept avec tous les pouvoirs, nous ne pouvons que constater que rien n’a changé ; à coups de « pensée unique » et de « bienpensance », l’arc-en-ciel « bisounours » rayonne sur notre société devenue le domaine des archipels communautaires (« L’archipel français » de Jérône Fourquet, Editions Le Seuil)
Quant au fils puîné, tellement suffisant, fier de lui et insolent, assuré que la « Providence » est son inadéfectible alliée et protectrice, il est imperméable à toute espèce de doute !
Elu sur un malentendu, suite à l’interpellation à New-York de son rival DSK, autre grand malade souffrant d’une obsession sexuelle pathologique, il n’avait aucun programme de gouvernement, aucune idée directrice pour le guider. Sa préparation était cosmétique, de pure apparence pour conquérir une crédibilité mise à mal par son passage au poste de Premier Secrétaire du Parti Socialiste ou sa mollesse et sa permanente indécision lui avaient valu, parmi d’autres, les surnoms de « Flanby », « Mollandouille », « Guimauve le Conquérant » délivré par les caciques du Parti qui n’avaient que mépris pour lui..
Sous la férule sévère et le « coaching » de sa maîtresse, la journaliste de « Match » Valérie Trierweiller, sa préparation à la Présidence passait par une perte de poids sévère avec le régime DUNKAN, la teinture couleur corbeau de ses rares cheveux, de nouvelles lunettes, des costumes italiens de grande facture, des chaussures au cuir artistiquement glacé par un professionnel, des cours de théâtre pour mimer la diction et la gestuelle de François Mitterrand ! Sans programme, mais physiquement et esthétiquement révisé, « ecce homo » nouveau prêt à toutes les aventures et toutes les audaces.
Faute de programme, il réduira son action présidentielle aux quelques principes simples qui ont toujours guidé son ambition : mensonges permanents érigés en méthode de gouvernement, démagogie systématique, mépris de l’électeur, manipulation de l’opinion publique par les médias aux ordres, création de juridictions d’exception contrôlées par des magistrats « commissaires du peuple » désignés par un syndicat révolutionnaire trotskiste pour neutraliser toute opposition politique, et surtout éradication totale de toutes les mesures prises par son prédécesseur (à l’exemple des successeurs du Pharaon maudit AKHENATON qui firent détruire toutes ses représentations pour effacer jusqu’à son souvenir !)
Et pour bien coller au personnage de Président sympathique et proche des gens incarné Jacques Chirac, se prévaloir sans gêne de la qualité d' »homme normal » !
La descente aux enfers, l’humiliation permanente du pays fut, entre autres, marqué par les préceptes fiscaux de QUEILLE mis en oeuvre dés le début du quinquennat : « Toute réforme fiscale consiste à supprimer des impôts sur des choses qui étaient taxées depuis longtemps pour les remplacer par des nouveaux plus lourds, sur des choses qui ne l’étaient pas. », par le théâtre de boulevard grotesque – obscène et ridicule sur les scènes publiques qu’étaient devenus les lieux de pouvoir, avec licenciement des « favorites » par communiqué à l’Agence France Presse ; par l’entretien d’un aéropage de cireurs de chaussures professionnels, de coiffeur et de maquilleuse aux frais du contribuable dans les Palais de la République ; par l’aliénation des médias offerts, aux frais du contribuable, à une bande d’aventuriers de grand chemin pour les soumettre au pouvoir socialiste en échange de scandaleuses prébendes accordées par l’Etat ; par la distinction honteuse, au moyen de la plus haute distinction militaire d’un criminel pédophile (« Saint-Laurent et Moi, une histoire intime », de Fabrice Thomas, – Ed Hugo Documents), financier du PS, âme damnée des mouvements activistes LGBT et agitateur professionnel militant en faveur de toutes les déviances sexuelles ; par la constitution de juridiction d’exception en charge de l’élimination d’adversaires politiques (visant par exemple en fin de campagne présidentielle un candidat au motif qu’il rémunérait son épouse en tant que collaboratrice parlementaire, alors que les mêmes éléments n’étaient pas constitutifs d’un délit lorsque c’est la Garde-des-Sceaux qui employait son mari aux frais du contribuable). D’ailleurs, cette juridiction d’exception refuse de se saisir lorsqu’il apparaît qu’un Secrétaire d’Etat du gouvernement socialiste a offert ses services pour un montant mensuel de 10.000 € pour influencer les parlementaires français et les autres membres du gouvernement afin qu’ils se gardent de toute remarque défavorable concernant un état de la péninsule arabique Il n’est évidemment pas dans le rôle du « Parquet National Financier » ni de son collaborateur-associé principal trotskiste Edwin PLENEL, de dénoncer les perversions des socialistes issus du trotskisme et déjà poursuivis pour avoir pillé et ruiné une Mutuelle Etudiante ! (« Nos très chers Emis », de George Malbrunot et Christian Chesnot – Ed Michel Laffon) .
Un constat maintes fois posé et parfaitement analysé par le grand philosophe Jean-François REVEL lorsqu’il écrivait : « Les socialistes ont une si haute idée de leur propre moralité qu’on croirait presque, à les entendre, qu’ils rendent la corruption honnête en s’y livrant ».
Une cruelle épreuve pour le pays, une déroute économique – financière et sociale, une descente aux enfers morale qui le plongea dans les affres de la Rome déliquescente des Borgia sous le Pontificat d’Alexandre VI, ou la chape de plomb de la dictature morale dont SAVONAROLE accablait FLORENCE. On ne dira jamais assez les humiliations et les blessures qu’elles infligèrent au pays rabaissé et ridiculisé.
Mais cela ne trouble en rien « l’Homme Normal », puisque le revoici lancé dans une nouvelle conquête pour reprendre son sceptre à l’imposteur ! En pleine épidémie de coronavirus qui tue désormais quotidiennement plusieurs centaines de personnes, il cherche à flatter l’électeur en lui faisant passer le message subliminal qu’autant CHIRAC appréciait la « tête de veau », autant lui est gourmand de la « mousse au chocolat » spéciale concoctée par le Chef de l’Elysée. Passionnant n’est-ce pas ?
D’autant plus que lorsque tombent médecins et personnels soignants infectés faute d’avoir disposé des matériels protecteurs indispensables (notamment les masques FFP2), il apparaît que le gouvernement de son prédécesseur – après une pandémie en 2009 – avait précautionneusement fait constituer une réserve de 723 millions de FFP2, stockés dans un hangar spécialement édifié à cette fin à VITRY-le-FRANCOIS 51. Hors, cette réserve sanitaire a disparu depuis 2013, sous le quinquennat de François Hollande, lors de la période d’éradication d’AKHENATION-SARKOZY !
Mais comme à son habitude, notre courageux n’est au courant de rien ; il appartient à sa Ministre de la Santé,Marisol Touraine, d’élucider ce mystère !!!
Depuis que l’intermédiaire indien, impliqué dans la vente des avions RAFALE à l’INDE, a « miraculeusement » renfloué la société de production cinématographique de la « Favorite », il s’est pris de passion pour l’Hindouisme et particulèrement le Dieu SHIVAH ; alors, il combine désormais ses deux passions dans les messages qu’il délivre dans la Presse « People ». Pour sa campagne électorale, il vise désormais un public jeune ; lors des élections européennes, il a voulu intervenir dans des universités françaises, afin de discourir devant les étudiants sur sa conception de l’Union Européenne. Mais même si la Presse a délicatement omis de le relater, cela s’est mal passé dans certaines villes, comme LILLE ou TOULOUSE, dont il a du être exfiltré.
Sur les conseils de certains amis très proches, dont feu Pierre BERGE, Jack LANG, Frédéric MITTERRAND ou Daniel COHN-BENDIT, c’est vers les petits enfants des écoles primaires, beaucoup plus sensibles à son charisme, qu’il a tourné sa propagande, notamment à travers un ouvrage d’éducation civique (Quand ça va quand ça va pas – Leur République expliquée aux jeunes et aux moins jeunes – Ed Glenat Jeunesse), qu’il a bien voulu honorer de sa signature. Lors de sa tournée de promotion dans les écoles maternelles et primaires laïques de la République (pour la Presse et les médias de service public, les journalistes affidés font le travail !) afin d’apporter sa pierre à l’effort national contre la pandémie, il offre de fournir une affiche à sa gloire incitant les enfants à se laver les mains après leur goûter pour éliminer le virus.
Ce matériel électoral est désormais imprimé, mais les écoles étant fermées dans le cadre du confinement généralisé, il ne peut le distribuer !
Alors, à l’occasion d’une prochaine pandémie avant le mois de mai 2022 ; avec un peu de chance, on peut toujours espérer.