Dans l’entre deux tours des élections présidentielles de mai 2017, qui allaient acter son triomphe électoral, Emmanuel MACRON (Grand Vizir Iznogoud), lassé par les attaques incessantes de son mentor, le calife Rachid EL POUSSAH (Bozo-le-Clown) dont il allait usurper la place après l’avoir traîtreusement poignardé dans le dos, rendait diplomatiquement hommage à son action passée en des termes choisis, particulièrement élogieux, d’autant plus qu’ils émanaient de son principal Ministre et fils spirituel putatif !
Dans « Les nuits de mai », en 1835, Alfred de Musset, avait défini de manière sublime le rapport intime qui lie, pour les romantiques, la création exhumée des plus profondes douleurs et tragédies personnelles de l’auteur pour la transcender par son génie poétique sur la voie ténue de l’intemporel et de l’universel :
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux
Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots.
C’est un ouvrage d’une écrivaine politique anonyme, publié en 2021, qui vient nous rappeler combien est éternel ce sanglot de MUSSET, combien il touche au plus profond de l’âme humaine au point qu’on le reconnaît dès qu’il se manifeste , bien qu’il ne soit pourtant chaque fois, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre chez des êtres confrontés à des drames si divers, en des temps et des lieux tellement éloignés.
Gaël TCHAKALOFF, femme d’esprit, a connu une vie professionnelle bien remplie dans le journalisme, puisqu’elle a travaillé tant dans la presse écrite, que l’audiovisuel ou même la politique en étant conseillère de Rachida Dati, Ministre de la Justice, ente 2007 et 2008 ; depuis 2012, elle s’est spécialisée dans les portraits politiques des candidats aux élections présidentielles mais de manière très singulière et familière, puisque vivant et partageant leurs expériences dans leur intimité. Elle a publié ainsi un portrait remarqué d’Alain JUPPE, qui lui valut un prix littéraire. Un nouvel ouvrage relate son expérience dans le proche entourage des candidats de 2017, qui lui coûta cette remarque en direct d’Eric ZEMMOUR : « Je connais les politiques mieux que vous, mais moi je ne couche pas avec ! », bien utile à la vente de l’ouvrage par le « buzz » qu’elle déclencha chez les sempiternels défenseurs du « camp du bien », menés par RUQUIER et Cie.
Elle a trouvé sa voix ; l’intimité partagée avec les candidats à l’élection présidentielle lui permettant de produire régulièrement des ouvrages ; le dernier en date est : « Tant qu’on est tous les deux », consacré au couple MACRON et à leur vie à l’Elysée. De cet ouvrage, le critique littéraire de MARIANNE a rendu un jugement définitif en écrivant : « Toute ressemblance avec de la brosse à reluire serait purement fortuite ». Effectivement, tout est dit !. Mais relevons cependant, perdu dans cet océan de béatitude, un chapitre original dénotant à l’ambiance générale, dénommé : « BILE » ; il s’agit des confidences d’un homme en colère contre le couple MACRON, qui a tenu à garder l’anonymat pour ne pas être désigné comme le « vengeur masqué », que tout le monde reconnaît immédiatement sous les traits du Clown BOZO qui, pour la énème fois, imagine nuire à son successeur, l’Imposteur qu’il avait nommé Secrétaire Général Adjoint de l’Elysée, puis Ministre de l’Economie, avant qu’il ne s’empare de son Califat de droit divin.
Douleur toujours aussi insupportable, tant la trahison fut cruelle, inattendue, et profonde la lame froide et acérée du couteau s’enfonçant dans son dos. Depuis cinq ans, il rumine sa vengeance, rassemblant tous ses moyens intellectuels et financiers, mobilisant ses réseaux, pour abattre l’imposteur et reconquérir sa place !
Suivant à la lettre le plan de bataille imaginé, son écurie de « nègres » produisit en série des ouvrages pour servir sa propagande : deux sont des essais mémoriels : le premier, destiné à réhabiliter son quinquennat ; le second, une arme de destruction massive contre tous ses adversaires de gauche ou de droite pour les présidentielles 2022. Ils lui permettent de labourer vigoureusement le pays pour les dédicacer dans toutes les librairies, commerces ou autres épiceries qui acceptaient de se transformer en tribunes électorales et lieux de rencontre avec ses futurs électeurs.
Deux se présentent sous forme de manuel d’instruction civique : au mépris des règles fondamentales d’une République laïque et de la neutralité de l’enseignement public, ils lui permettent de justifier son incrustation dans les écoles, les collèges, les lycées et même parfois les établissements d’enseignement supérieur (lorsqu’il n’en fut pas expulsé) pour laver les cerveaux de la jeunesse.
Ces ouvrages permettent l’occupation permanente de l’horizon médiatique, au travers les entretiens accordés à la presse, aux radios et aux chaînes locales de TV, distillant systématiquement des attaques sournoises et du poison contre la politique, l’action et les résultats de l’imposteur. Jamais la moindre proposition constructive ; au contraire, la critique systématique et sans nuance de ce que les autres essaient de construire ou penser pour pallier la situation dramatique dans laquelle il a laissé le pays !.
Il osa même se rendre sur les carrefours routiers pour se présenter comme l’un des meneurs de la révolte des « gilets jaunes », vainement d’ailleurs ; il intrigua, magouilla pour remettre la main sur le parti socialiste en déliquescence et en reprendre le contrôle par ses hommes liges, Patrick KANNER et Bernard CAZENEUVE, sans le moindre succès !.
Avec l’intermittente du spectacle Julie GAYET, il se rapprocha puis intégra la fascinante sphère des « people », qu’il avait tellement privilégiée durant son quinquennat, s’exhibant sans trêve ni modération durant la belle saison sur les tapis rouge de tous les festivals du pays ; avec la bienveillante complicité des « paparazzi », le surprenant avantageusement en galante compagnie d’une ballerine de l’opéra de Paris, d’une chanteuse actrice maghrébine à l’opulente poitrine orientale ou plus banalement de sa concubine en titre qui lui préparait de succulentes crèmes au chocolat, il fit régulièrement la « Une » de la Presse « People », si populaire chez les « ménagères de 50 ans ». Et il parut à l’infini sur les chaînes nationales de télévision, dont il avait imposé lui-même les animateurs de FR5 ou RMC (Yann BARTHES !) qui désormais lui servaient la soupe en ne lui posant jamais la moindre question dérangeante !
Et au terme de ces incroyables efforts et dépenses d’énergie, l’épidémie de COVID qui, avec le confinement, vient foudroyer sa majestueuse croisière vers la RECONQUETE, renvoyer à son point de départ le prestigieux oiseau. Car, ainsi que l’avait rêvé BEAUDELAIRE en imaginant son destin singulier :
Le Clown BOZO est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
D’autant plus que « l’effet drapeau », lié à la guerre en UKRAINE, resserrait par réflexe le pays autour de l’imposteur et assurait sa réélection triomphante ! Mais en 2027, l’imposteur ne pourra venir lui barrer la route et il n’aura après tout que 73 ans ; alors, tous les espoirs sont permis, car jamais il ne se découragera et « quoi qu’il en coûte », il reprendra son trône.
Espoir, espoir, espoir, toujours et à jamais chevillé à l’âme des Héros immortels.